Montag, 2. März 2020

Präsenz der Abwesenheit


Es ist eins der schönsten Bilder von Eduard Manet, dieses Portrait von seiner Schülerin und Freundin Berthe Morisot. Es ziert den Umschlag des Buches Das Gesicht: Aufsätze zur Kunst von dem Bremer Kunsthallendirektor Günter Busch (der schon in dem Post über die Kunsthalle Bremen erwähnt wird). Der Buchumschlag ist allerdings eine kleine Täuschung, es gibt leider kein Kapitel über Berthe Morisot in dem Essayband. Aber Busch zitiert ausführlich den französischen Dichter Paul Valéry, der viel über Manet und Berthe Morisot gesagt hat. Je ne mets rien, dans l’œuvre de Manet, au-dessus d’un certain portrait de Berthe Morisot, daté de 1872, hat er geschrieben. Das Bild Berthe Morisot au bouquet de violettes hat er gut gekannt, er war ein entfernter Verwandter von Berthe Morisot, die er in einem Essay liebevoll Tante Berthe nennt.

Mon ambition est de saisir une touche d’éphémère, hat Berthe Morisot, die aus der vornehmen Gesellschaft und nicht aus der Bohème kam, über ihr Kunstwollen gesagt. Das ist ein schöner Satz, vielleicht haben viele Maler so etwas gedacht. Manet hält das Portrait mit dem Licht von der Seite ganz in Schwarz, sogar Berthes Augen sind schwarz, eigentlich hatte sie grüne Augen: La toute-puissance de ces noirs, la froideur simple du fond, les clartés pâles ou rosées de la chair, la bizarre silhouette du chapeau qui fut à la dernière mode et «jeune»; le désordre des mèches, des brides, du ruban, qui encombrent les abords du visage; ce visage aux grands yeux, dont la fixité vague est d'une distraction profonde et offre en quelque sorte, une présence d'absence - tout ceci se concerte et m'impose une sensation singulière... de poésie -, mot qu'il faut aussitôt que je m'explique.

Die Formulierung der présence d'absence ist immer wieder zitiert worden. Für den Dichter Paul Valéry wird das Portrait zu einem Gedicht: Je puis dire à présent que le portrait dont je parle est poème. Par l'harmonie étrange des couleurs, par la dissonance de leurs forces, par l'opposition du détail futile et éphémère d'une coiffure de jadis avec je ne sais quoi d'assez tragique de l'expression de la figure, Manet fait résonner son œuvre, compose du mystère à la fermeté de son art. Il combine à la ressemblance physique du modèle, l'accord unique qui convient à une personne singulière, et fixe fortement le charme distinct et abstrait de Berthe Morisot.

Die Malerin Berthe Morisot, die une touche d’éphémère wiedergeben wollte, ist heute vor 125 Jahren gestorben. Wenn Sie sich wundern, dass es hier überhaupt keine Bilder von ihr gab, dann habe ich dafür natürlich einen Grund. Nämlich einen kleinen  Film, eine halbe Stunde lang mit mehr als 300 Bildern von Berthe Morissot. In HD Qualität. Da kann man sehen, um noch einmal Paul Valéry zu zitieren, dass la singularité de Berthe Morisot fut [...] de vivre sa peinture et de peindre sa vie. 

Und ihr Werk wird für Valéry zu einem Tagebuch ihres Lebens: Elle prenait, laissait, reprenait le pinceau, comme nous prend, s’efface et nous revient une pensée. C’est là ce qui confère à ses ouvrages le charme très particulier d’une étroite, presque indissoluble relation entre un idéal d’artiste et l’intimité d’une existence. Jeune fille, épouse, mère, ses croquis et ses tableaux suivent son sort et l’accompagnent de fort près. Je suis tenté de dire que l’ensemble de son œuvre fait songer à ce que serait le journal d’une femme dont le moyen d’expression serait la couleur et le dessin.

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